Avis et Résumé de l'avis La prostitution : il est temps d'agir

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Avis et Résumé de l'avis La prostitution : il est temps d'agir

La prostitution : il est temps d'agir / Conseil du statut de la femme ; [recherche et rédaction, Yolande Geadah ; collaboration à la recherche, Mireille Gagnon, Isabelle St-Hilaire ; coordination de la recherche et de la rédaction, Béatrice Farand, Julie Miville-Dechêne]
Publication : Québec : Conseil du statut de la femme, Direction des communications
Année de parution : 2012 
Description : 154 p. ; 28 cm
Collection : Avis / Conseil du statut de la femme 
Avis (Québec (Province). Conseil du statut de la femme) 
Notes :
Comprend des réf. bibliogr. (p.135-154)
Autres formats :
Disponible aussi sur le Web (https://csf.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/avis-la-prostitution-il-est-temps-dagir.pdf)
ISBN : 9782550649755
 

La prostitution : il est temps d'agir : résumé de l'avis
Conseil du statut de la femme ; [recherche et rédaction, Yolande Geadah ; coordination, Nathalie Savard]
Publication : Québec : Conseil du statut de la femme, Direction des communications
Année de parution : 2012
Description : 25 p. ; 22 cm
Collection : Avis / Conseil du statut de la femme
Avis (Québec (Province). Conseil du statut de la femme)
Autres formats : Disponible aussi sur le Web (https://csf.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/resume-avis-la-prostitution-il-est-temps-dagir.pdf)
ISBN : 9782550649779

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En 2012, le Conseil produit, sous le titre La prostitution : il est temps d’agir, un avis très documenté sur la prostitution. Il estime qu’une politique éclairée dans ce domaine doit se baser sur des faits concrets ainsi que sur des valeurs de justice et d’égalité qui tiennent compte du bien commun et des enjeux sociaux à long terme. Aussi, à la lumière de son analyse, il refuse de considérer la légalisation ou la décriminalisation comme une solution aux problèmes complexes liés à la prostitution. En même temps, il réfute le satu quo qui criminalise les femmes prostituées. De fait, il croit qu’il faudrait considérer la prostitution comme une forme d’exploitation et de violence à l’égard des femmes. Le Conseil estime qu’il est nécessaire de lutter contre la prostitution, souvent liée à la traite, et de faire de la lutte contre l’exploitation sexuelle une priorité. Il faut agir sur le plan juridique, pour pénaliser ceux qui exploitent la prostitution d’autrui, et sur le plan social, par la prévention et la protection des personnes à risque ainsi que par le changement des mentalités. Il convient d’abord de reconnaître que les préjudices découlant de la prostitution portent atteinte à la dignité des femmes, au droit à l’égalité des sexes et aux droits fondamentaux, ce qui justifie des mesures légales destinées à freiner sa pratique. La sensibilisation des corps policiers et d’autres intervenants est essentielle pour faire cesser la répression et le harcèlement à l’endroit des personnes prostituées. Il est tout aussi essentiel de ne pas ménager les exploiteurs qui tirent profit de la prostitution. Le Conseil est conscient que des ressources humaines et financières suffisantes sont indispensables. Plus particulièrement, sur le plan juridique, le Conseil recommande d’abord que le ministre de la Justice du Québec porte la voix du Québec à la Table des ministres de la Justice du Canada, en proposant un renversement des priorités en matière de prostitution basé sur les éléments suivants : décriminaliser les personnes victimes de la prostitution afin que l’article 213 du Code criminel ne vise que les clients; criminaliser l’achat de services sexuels et maintenir les articles interdisant le proxénétisme et la tenue d’une maison de débauche. Il recommande ensuite que, dans l’attente des modifications recherchées au Code criminel, des accusations soient portées sous les articles existants contre des proxénètes et des clients, sans viser les personnes prostituées. Il demande au gouvernement du Québec de prendre les mesures nécessaires afin de sensibiliser, en ce sens, les corps policiers et le milieu judiciaire. Enfin, il suggère au gouvernement du Québec de faire pression pour que soit supprimée la promotion de services sexuels dans les petites annonces des journaux, les médias électroniques, Internet et dans l’espace public (panneaux publicitaires et autres). Sur le plan social, le Conseil recommande que la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine mette en œuvre la mesure 86 de son plan d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2011-2015, lequel préconise la sensibilisation de la population pour prévenir l’exploitation sexuelle et le soutien aux femmes qui veulent quitter le milieu de la prostitution. Une enveloppe budgétaire suffisante doit être dégagée. 192 Afin d’aider les personnes à sortir de la prostitution, le Conseil demande que des services spécialisés soient mis à leur disposition : maisons d’hébergement, services de désintoxication, aide psychologique, aide à la formation professionnelle, etc., en tenant compte des besoins particuliers des femmes autochtones surreprésentées dans la prostitution. Il appelle à un financement public adéquat des organismes terrain dont la mission est d’aider les personnes prostituées à quitter le milieu. Des ressources financières doivent être accordées pour le soutien des initiatives terrain destinées aux victimes de la traite, compte tenu de leur vulnérabilité particulière. Il préconise également la mise en place de projets porteurs inspirés de deux projets existants qui ont fait leur preuve : le projet Mobilis, pour protéger les mineures des centres jeunesse contre les proxénètes, et le projet Les Survivantes, constitué d’une escouade policière spécialisée qui traque les proxénètes et aide les personnes prostituées à s’en sortir. Au chapitre de la prévention, le Conseil préconise la mise sur pied de programmes éducatifs, afin de prévenir l’entrée dans la prostitution et de contrer sa banalisation, ainsi que de programmes destinés aux filles et aux garçons, particulièrement auprès des jeunes vulnérables et des populations à risque. Il souhaite aussi que de la formation et de la sensibilisation soient faites auprès des intervenantes et des intervenants ainsi qu’auprès des milieux policiers et judiciaires par l’intervention directe auprès des personnes prostituées et victimes de la traite. Enfin, à l’instar de la Suède, le Conseil demande au gouvernement de réaliser une vaste campagne d’information auprès de la population en général et des clients en particulier afin de décourager l’achat de services sexuels et de montrer les préjudices qui découlent de la prostitution.  (Répertoire des prises de position 1973-2015, p. 191-192)


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